Les ventes de médicaments sans ordonnance ont poursuivi leur recul en 2020 en France selon les fabricants, les confinements ayant entraîné une baisse des pathologies saisonnières, mais le recours aux dispositifs médicaux et compléments alimentaires s'est, à l'inverse, accru.
Le chiffre d'affaires des médicaments vendus hors prescription médicale en pharmacie a reculé de 9,4 % l'an dernier à 1,8 milliard d'euros, après une baisse de 4 % un an auparavant, selon le baromètre annuel de l'Association française des fabricants du secteur (Afipa) diffusé jeudi. En se protégeant du Covid-19 (port du masque, respect des gestes barrière et limitation des déplacements), les Français se sont aussi prémunis des pathologies saisonnières (gastroentérite, grippe, rhume…) et ont eu moins recours aux médicaments sans ordonnance, précise l'Afipa.
Plus de dispositifs médicaux
À l'inverse des médicaments, le marché des dispositifs médicaux sans ordonnance (seringues, bas de contention, produits de cosmétologie…) a, lui, grimpé de plus de 10 %, à 0,7 milliard d'euros. Dans le détail, les produits d'autodiagnostic ont vu leur demande exploser (+86 %), avec notamment le succès du thermomètre sans contact. Les compléments alimentaires enregistrent, eux, une petite croissance de 1,4 % sur un an pour atteindre un milliard d'euros, avec en particulier un bond des compléments visant à améliorer les défenses immunitaires (+24 %).
Dans ce contexte de pandémie, qui a remis sur le devant de la scène les questions de souveraineté sanitaire, l'Afipa plaide pour une politique gouvernementale « préservant et soutenant la production de médicaments sans ordonnance, en France et en Europe », alors que plus de 55 % de médicaments sans ordonnance vendus en pharmacie sont produits en France. L'association demande notamment un cadre fiscal incitatif, et la valorisation de la production sur le territoire avec la création d’un label "made in France".
(AFP)
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