Médicaments du cancer : le piège de la globalisation ?

Publié le 13/05/2016
Article réservé aux abonnés

L’épidémiologie du cancer du sein est bouleversée chez les femmes asiatiques : incidence croissante chez des femmes plus âgées, liée au vieillissement et aux apports caloriques (en hausse), mais aussi à la fertilité et l’allaitement (en baisse). Comme pour d’autres cancers, priorité du marché pharmaceutique mondial, les pays émergents rejoignent les pays occidentaux. En 2011, sur 12 000 produits en développement clinique aux États-Unis, 28 % étaient des anticancéreux, suivis par les médicaments anti-infectieux (13 %) et neurologiques (10 %). En 2015, 32 % des 44 médicaments autorisés par la FDA sont des anticancéreux. Patients et oncologues sont d’accord : certaines avancées sont spectaculaires et vont continuer. Le problème, ce sont les prix apparents sur les marchés occidentaux, que les pays émergents prennent en référence et l’opacité des prix réels. Le principal enjeu devient l’accessibilité, et pas seulement pour les pays riches. Le piège se resserre, et la garantie de la propriété intellectuelle, socle de l’industrie, pourrait bien être challengée, sous la pression des oncologues, des patients et des payeurs, comme pour le Sida dans les années 1990… (Cf. dossier PH pages IV à VII).


Source : Décision Santé: 305