Un plan d'action national sur la maladie de Lyme sera présenté aux associations en septembre prochain, annonce le 29 juin dernier un communiqué du ministère de la Santé. La Haute Autorité de santé est également saisie pour mettre à jour ses recommandations dans les formes avancées de la maladie. Faut-il voir dans cette mobilisation un effet de l'action concertée des associations et de la parution récente d'un livre-enquête sur cette maladie* ? L'ouvrage de Roger Lenglet et Chantal Perrin dénonce le retard français dans la prise de conscience sur les ravages à long terme provoqués par cette maladie. Loin d'être une pathologie bénigne rapidement guérie par une cure d'antibiothérapie, elle peut être à l'origine de symptômes de type fatigue, tableau neurologique et rhumatologique persistants. Faute de test sérologique fiable, l'errance diagnostique se prolonge pendant plusieurs années avec des conséquences dramatiques pour le patient. Enfin les auteurs dénoncent un acharnement de l'assurance maladie à l'égard de médecins spécialisés dans la prise en charge de la maladie. Ils ne respecteraient pas les recommandations officielles. Et prescrivent par exemple des séquences longues d'antibiotiques, seul moyen thérapeutique de venir à bout des formes chroniques. Le combat n'est pas limité aux seules frontières de l'Hexagone. Il a d'abord été livré aux Etats-Unis avant d’essaimer en Europe.
Après un long déni, avec cette annonce officielle, les lanceurs d'alerte ont-ils gagné leur combat ?
* L'affaire de la maladie de Lyme, Roger Lenglet, Chantal Perrin, éd. Actes Sud, questions de santé, 19,80 euros.
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