"Le seul médicament dont on peut penser qu'il serait efficace serait le remdesivir", a pronostiqué lors d'une conférence de presse tenue en Chine Bruce Aylward, l'assistant du directeur général de l'OMS. C'est un nouveau rebondissement pour un traitement dont les promesses n'avaient pas été tenues lors de l'épidémie d'Ebola. D'où une grande prudence affichée par le laboratoire Gilead tant aux Etats-Unis qu'en France.
"Il n’existe aucune données démontrant une quelconque efficacité clinique potentielle du remdesivir contre le CoVID-19 chez l’homme", explique-t-on au siège de la filiale française du laboratoire américain. L'espoir est né à partir de l'activité observée "in vitro et in vivo sur des modèles animaux contre les virus pathogènes du MERS et du SARS, également des coronavirus et qui sont structuralement similaires au COVID-19". Il n'aurait pas à l'époque été étudié chez l'Homme du fait d'un nombre de patients insuffisants, a précisé Gilead au Washington Post. Cela ne sera certainement pas le cas avec le CoVID-19. Le remdesivir est au centre de nombreux essais dont les premiers résultats seront communiqués en avril. Outre en Chine, il aurait fait l'objet d'un essai clinique dans l'Etat de Washington (Etats-Unis). En France, l'essai est coordonné par l'Inserm où le remdesivir est comparé à d'autres traitements.
Quel est le mode d'action de cet aniviral? "C'est un antiviral de la famille des analogues nucléotidiques. Il vient bloquer une enzyme du virus, l’ARN polymérase du virus ce qui pourrait conduire à empêcher le virus de se répliquer", explique un responsable de Gilead.
En attendant la publication des premiers résultats, l'attente est forte chez les patients et les professionnels de santé.
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