A l'approche de la Journée nationale de lutte contre les hépatites virales qui aura lieu mercredi prochain 25 mai, la pression se fait de plus en plus insistante pour que les pouvoirs publics élargissent l'acccès aux nouveaux traitements de l'hépatite C. Quelques jours après la prise de position d'associations concernées, le Conseil National du Sida et des hépatites virales (CNS) intervient à son tour en ce sens. La "restriction" d'accès aux traitements efficaces faite aux patients infectés par le virus de l'hépatite C est "inacceptable", estime le CNS. Cette politique, qui réserve la prise charge aux patients dont l’atteinte hépatique est la plus avancée, adoptée en France, est liée au "coût excessivement élevé" de ces médicaments, rappelle le CNS
Pourtant, au niveau individuel, "le bénéfice du traitement est démontré dans la prévention de la survenue de la maladie hépatique et de ses différentes complications, notamment les plus sévères (cirrhose, cancer du foie)", note le Conseil dans un communiqué. Il relève que les limitations d'accès aux traitements, qui permettent la guérison virologique dans plus de 90% des cas, représentent des "pertes de chances" pour les patients concernés. Cette "situation perdure depuis de trop nombreux mois pour être considérée comme transitoire",estime le CNS. "Concernant une pathologie fréquente, elle représente un cas sans précédent en France de restriction d’accès de certains patients à de nouveaux traitements plus efficaces, uniquement en raison de leur caractère onéreux".
Déjà, en décembre 2015, le CNS avait écrit aux ministres de la Santé et des Finances pour leur signifier que les critères d'autorisation de prise en charge de ces médicaments étaient "plus restrictifs que les recommandations thérapeutiques établies par les experts". Mais, remarque-t-il, la situation s’aggrave aujourd’hui, "puisque les dernières recommandations d’experts, plus larges que les précédentes, préconisent dorénavant que soit proposé un traitement antiviral à tous les patients infectés par le virus de l'hépatite C. " Ces restrictions de l'offre de traitements sont, en outre, "contradictoires" avec les politiques de renforcement du dépistage du VHC.
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