Brève

Le Cese appelle à un échange d’information entre pays sur le prix des médicaments

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Publié le 26/01/2017
visuel Cese

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Crédit photo : GARO/PHANIE

La question des prix du médicaments s’invite désormais à toutes les tribunes. Sans surprise le Conseil économique, social et environnemental s’est emparé du dossier. Un avis, rédigé par Catherine Pajares y Sanchez (CFDT) et Christian Saout a été adopté par 176 voix et 1 abstention en présence de Marisol Touraine. Il ne franchit toutefois pas la ligne rouge à savoir la licence d’office qui permettrait à l’Etat de lever le brevet d’un médicament. Parmi les recommandations les plus polémiques, il invite les pouvoirs publics à faire participer les associations de patients à toutes les instances mais aussi des organismes payeurs, y compris donc au sein du Comité économique des produits de santé (CEPS). Cette proposition a immédiatement soulevé l’opposition du Leem qui dénonce là un mélange des genres. L’évaluation financière doit être distinguée de l’évaluation scientifique, rappelle le leem. Autre confusion soulevée par cet avis, l’opacité de fixation des prix ne serait en fait que le résultat d’une très grande complexité des dossiers. En témoigne la publication chaque année d’un rapport du Comité économique des produits de santé (CEPS).

Evaluation en vie réelle

D’autres préconisations sont plus consensuelles comme la mise en place « d’études prospectives sur l’impact financier des traitements innovants dans la décennie à venir ». Ces études seraient intégrées dans le rapport annuel de la Cour des Comptes sur l’application des lois de financement de la Sécurité sociale. Dans une tribune publiée le même jour dans les Echos, les auteurs de l’avis appellent à optimiser la prévision. « Aucun de nos nombreux corps de contrôle, juridiction financière ou organisme à visée stratégique, n’a fourni la moindre prospective ». Comme le Leem, l’avis du Cese recommande l’évaluation en vie réelle des médicaments. Selon les résultats obtenus par ces études, les prix seraient éventuellement révisés.

Absence de traitement

Ce vide prospectif n’a pas été sans conséquence pour les patients français. Du fait d’une absence d’anticipation, certains malades ont été privés, un temps, de traitement. La réponse peut-elle être apportée par un surcroît d’Europe ? Le Cese suggère une optimisation de la coordination au niveau de l’Union européenne traduite par un échange d’informations au sein des Etats membres. Sont-ils prêts à cet abandon de souveraineté ?


Source : lequotidiendumedecin.fr