Un partenariat a été noué début août 2021 entre les autorités publiques et les industriels de la santé afin de stimuler la recherche contre les cancers. Cette nouvelle filière Intelligence artificielle et cancer regroupera 11 membres fondateurs. Dans le secteur public, on retrouve le Health Data Hub, l'Institut national du cancer (Inca) France Biotech, l'Alliance pour la recherche et l'innovation des industries de santé. Parmi les acteurs privés figureront les laboratoires Amgen France, AstraZeneca, Janssen, MSD France, Novartis, Pfizer et Pierre-Fabre.
Les atouts de l'IA pour la recherche
Le projet consiste à partir de l'IA à exploiter et à lire de grandes quantités de données et d'aider à la statistique, au diagnostic et à la décision. L'IA va aider aussi dans la prévention à cibler et adapter les messages. « Demain, le suivi à distance avec des outils conversationnels permettra aux malades d'analyser leurs symptômes. On dépasse les capacités de l'être humain et on personnalise l'action », ajoute le président du conseil d'administration de l'Inca, le Pr Norbert Ifrah.
Augmenter les projets de recherche
Cette association a pour objectifs de faire naître sur le territoire français plus de projets de développements utilisant les données au service de nouvelles solutions thérapeutiques de demain. Elle nous permettra d'étendra la plateforme de cancérologie vers des sources de données qui seront de plus en plus médicales et avec des connaissances scientifiques de plus en plus précises. Selon Thierry Breton, directeur général de l’Institut national du cancer, « la valorisation des données se fera autant au niveau industriel qu'académique ». Sur le plan financier, les fonds qui vont servir à alimenter cette association serviront pour partie à l'Inca à étendre la plateforme de données en cancérologie.
Tout faire mieux et plus
Concrètement, comment ce transfert va-t-il être opéré ? Il se fera sur les données du Système national des données de santé où se trouvent actuellement 9 millions de personnes. Ces données seront retravaillées par l'Inca et requalifiées pour répondre au mieux aux questions relatives à la cancérologie. Plus précisément, les registres qui permettent la surveillance des cancers vont être alimentées en données et permettront d'identifier plus facilement les nouveaux cas de cancer. Par ailleurs vont être introduites dans ces plateformes les données de dépistage généralisé. Avec ce projet de filière il sera aussi possible d'accéder à des nouvelles données et en particulier celles des industries de santé (essais cliniques, études observationnelles, études sur les médicaments et sur les dispositifs médicaux) qui vont être mobilisées pour alimenter la plateforme en cancérologie. Autre avantage, l'accélération de l'accès aux données qui sont en général difficilement mobilisables, comme le compte rendu d'anamato-cytopathologie, les comptes rendus de génétique moléculaire, les fiches de RCP et le programme personnalisé de soins pour le malade.
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