Après avoir joué l’Arlésienne pendant longtemps, la liste française des médicaments essentiels vient d’être publiée. Régulièrement présentée comme un prérequis pour lutter contre les pénuries, elle a été dévoilée le 13 juin par le ministre de la Santé, François Braun, dans la foulée des annonces du président de la République sur les relocalisations de la production de certains médicaments.
« Fondée sur la base de la pratique clinique des médecins français, sur la criticité du besoin et le caractère d’urgence de la spécialité médicale (infectiologie, endocrinologie, anesthésie-réanimation…), cette liste a été conçue grâce au travail de plusieurs sociétés savantes », précise la Direction générale de la santé (DGS) sur son site.
Près de 450 médicaments sélectionnés
Au total ce sont près 450 médicaments – dont plus de 40 % ont donné lieu à des déclarations de rupture dans les deux dernières années - qui ont été retenus pour constituer le précieux document.
IPP, antidiabétiques, antibiotiques de première ligne, anti-hypertenseurs, etc., on y retrouve notamment de nombreux médicaments de pratique courante. Y figure également bon nombre d’anticancéreux, des produits utilisés en anesthésie-réanimation, plusieurs antiviraux à action directe et même un produit pour l’échographie. S’y ajoutent les médicaments inscrits dans les plans de santé publique du ministère, comme par exemple, les substituts nicotiniques, les vaccins, ou encore les hormones utilisées pour la contraception d’urgence etc.
Une base de travail
Ce document « doit servir de base de travail pour l’élaboration d’une feuille de route de gestion des pénuries », précise la DGS. À partir de cette liste de médicaments essentiels, des travaux spécifiques devraient être engagés « pour mieux garantir leur disponibilité ». Avec notamment, « un suivi renforcé sur les capacités d’approvisionnement, une analyse des pratiques de prescription et des tendances d’achat, des solutions correctrices nécessaires pour assurer la réponse au besoin, et pour certains produits des opérations de relocalisation ». L’objectif du gouvernement « sera ainsi d’assurer la disponibilité d’au moins un médicament essentiel pour une classe donnée de médicaments et pour une pathologie donnée afin de garantir un soin de qualité ».
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