La dynastie médicale de Patrice Debré est moins longue que celle de Jérôme Garcin. Mais elle est inaugurée par un être d’exception qui a exercé son magistère sur la médecine française au cours du XXe siècle comme nul autre de ses confrères. Son grand-père Robert a non seulement été un homme de sciences. Mais sa volonté réformatrice a transformé en profondeur l’hôpital et l’exercice médical. Ce destin français demeure encore une énigme. Comment le jeune Robert, fils de rabbin, en rupture de ban familial, a-t-il trouvé les ressources pour diagnostiquer la révolution scientifique à venir et s’impliquer dans le même temps à la transformation institutionnelle ? Est-ce grâce à ce compagnonnage avec Charles Péguy et Paul Valéry ? Le livre de son petit-fils n’est pas seulement un hommage ému à la grande figure. Il raconte aussi les combats d’un jeune garçon épris de solidarité qui découvre dans sa jeunesse toute la misère du monde. Il ne l’oubliera pas, même comblé d’honneurs. Un très beau livre qui retrace un parcours et toute une époque. La lecture achevée, on recherche désespérément les héritiers, au-delà de son petit-fils, de Robert Debré.
Robert Debré, une vocation française, de Patrice Debré, éd. Odile Jacob, 355 pages 23,90 euros.
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