De 2004 à 2015, 11 500 emplois ont été supprimés dans le secteur de la visite médicale. Treize PSE sont annoncés en 2016 (soit 1715 postes en moins). En 2015, il y a eu 20 PSE, mais avec "seulement" 1560 postes supprimés. Quant à l'année 2014, elle fut la plus destructrice d'emplois, avec 27 PSE et 3 717 postes supprimés. De manière générale, le recul des effectifs est plus important dans les entreprises de plus de 1 000 salariés (53 %). Au total, les effectifs de commercialisation-diffusion enregistrent la plus forte baisse de l'industrie pharmaceutique (- 4,2 %) pour 24 682 personnels, soit 25 % de l'emploi total. Les effectifs de la recherche-développement affichent la même tendance à la baisse que la visite (- 3,5 %). Quant au nombre d'entrées dans la pharma (9 950), il enregistre une nette baisse de - 24 % par rapport à 2014. Cela s'explique par un nombre de sorties en baisse (10 450) qui correspondent aux démissions, départs en retraite, licenciements, sorties du secteur, cessations d'activité...
La production, la locomotive du secteur
Par rapport à 2014, le secteur a également moins embauché (8 500 entrées). La production s'octroie la plus grande part des embauches (48,8 %) contre 20,5 % pour la commercialisation et 14,3 % pour la R§D. Elle représente aussi le seul segment en hausse dans le secteur (+2,3 % par rapport à 2014) avec les fonctions supports (+2,9 %). Il s'agit aussi de la famille de métiers la plus importante (44 %) versus 25 % pour la commercialisation, 17 % pour l'administration et 14 % pour la R§D.
Une population féminine et qualifiée
Malgré l'hétérogénéité des classes d'âge, les seniors représentent 29,3 % des effectifs en 2015 versus 27,1 % en 2014. Mais ils continuent d'être recrutés (6 % des recrutements en 2015). C'est aussi une industrie féminisée (57,1 % des personnels sont des femmes) et qualifiée, les cadres représentant plus de la moitié des effectifs (51,4 %). Géographiquement, l'industrie pharmaceutique est principalement implantée dans quatre régions, l'Ile-de-France, Centre-Val de Loire, la Normandie et Rhône-Alpes. En fin de compte, l'emploi du secteur de la pharma ne baisse en 2015 que de 1 %. En 2016, les experts tablent sur une première hausse des effectifs totaux depuis dix ans de 2 %. Reviendrait-on à un schéma de prospective moins pessimiste qu'en 2012 ? Deux scénarios, contraint et volontariste, avaient été proposés par les auteurs d'une étude prospective des industries de santé en 2012 avec l'Etat. Le premier évoquait une baisse de 4 000 salariés, le second une chute de 34 000 salariés au total. En ce qui concerne la visite médicale, les chiffres (11 500) sont en 2017 très proches du scénario contraint qui projette un chiffre à peine plus bas (11 300)... pour 2020.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation