Le parcours des patientes présentant un cancer de l’ovaire doit désormais intégrer une consultation en génétique oncologique. 4 500 à 4 800 patientes sont concernées chaque année ; Une récente publication de l’Institut national du cancer (Inca)* en précise les modalités. L’autorisation de mise sur le marché européen de l’olaparib (lynparza®, laboratoire AstraZeneca) a modifié la prise en charge de ce cancer. C’est le premier inhibiteur de PARP à être prescrit en monothérapie pour le traitement d’entretien du cancer épithélial séreux de haut grade de l’ovaire, récidivant et sensible au platine, avec une mutation du gène BRCA. Il est administré comme traitement d’entretien. La condition de la prescription est donc liée à la présence d’une mutation des gènes BRCA1 et BRCA2. Or, elle est fréquente dans les cancers de l’ovaire (19 %-31 %).
La recherche du statut BRCA de la patiente sera donc réalisée au mieux au moment du diagnostic. Un délai de six mois devra être respecté entre la consultation d’oncogénétique initiale réalisée rapidement après le diagnostic et l’envoi des résultats complets au clinicien.
Examen des gènes
Le parcours standard de génétique oncologique comprend deux phases. Dans un premier temps les généticiens procèdent à un examen complet des gènes en génétique constitutionnelle. L’annonce du résultat est assurée par l’équipe d’oncogénétique qui adapte les niveaux de dépistage et de prévention pour la patiente et ses apparentés selon les anomalies dépistées. L’examen en génétique tumorale est effectué seulement en l’absence de détection d’une altération constitutionnelle. Sont ainsi repérées 5 à 11 % de patientes supplémentaires.
Les équipes, on l’aura compris, sont donc différentes. L’Inca appelle en toute logique à renforcer les liens entre équipe de génétique constitutionnelle et équipe de génétique tumorale afin d’optimiser les rendus des résultats.
Rechute
D’autres moments pour la recherche du statut BRCA de la patiente sont envisagés dans le document de l’Inca. La rechute est l’une des situations étudiées. Dans ce cas, une procédure accélérée sera mise en place. Un rendez-vous en consultation d’oncogénétique sera donné dans la semaine qui suit la demande du clinicien. Les examens complets des gènes BRCA bénéficieront également d’une procédure accélérée. Pour l’ensemble, un délai de deux mois devra être respecté.
Dans l’hypothèse où la patiente a déjà été suivie par le dispositif national d’oncogénétique sans qu’une anomalie n’ait été décelée, seul l’examen en génétique tumorale sera envisagé. Là encore, un délai de deux mois maximum devra être respecté. Le parcours de soin des patientes est appelé à intégrer systématiquement ces données.
Cancer de l'ovaire et inhibiteur de PARP : parcours des patientes en génétique oncologique. Publié en février 2017 par l'Institut national du cancer.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation