La France a lancé vendredi une offensive au sein de l'UE pour tenter d'obtenir de l'industrie pharmaceutique une baisse du coût des nouveaux médicaments contre l'hépatite C. Cette "initiative commune", lancée lors d'une réunion des ministres européens de la Santé à Luxembourg a reçu le soutien de la Commission européeene et de 14 partenaires européens de la France : Allemagne, Belgique, Pologne,Lituanie, Pays-Bas, Portugal, Chypre, Croatie, Irlande, Slovénie, Slovaquie, Luxembourg, Italie et Roumanie.
Les prix des nouveaux traitements de l'hépatite C "sont extrêmement élevés et insoutenables pour les budgets de santé", relèvent les 15 dans une déclaration commune, soulignant les risques d'exclusion de "milliers de patients" et de nouvelles contaminations pourtant évitables. Alors que le nombre de personnes porteuses est estimé entre 7,3 et 8,8 millions dans l'UE, ils pressent l'industrie pharmaceutique "de prendre ses responsabilités" pour permettre un "compromis adéquat" entre leurs gains et l'accès aux soins.
Nouvelle classe de médicaments, le coût des antiviraux à action directe est en effet évalué en France à environ 55.000 euros pour les trois mois de traitement prescrits. Face aux fabricants -actuellement Gilead, Janssen-Cilag et Bristol-Myers Squibb- , les 15 s'engagent à établir "un réseau d'échange d'informations" portant notamment sur "la définition d'un plafond de prix, les protocoles de traitement (...) et les négociations en cours avec l'industrie". Les États pourraient aussi utiliser le mécanisme de passation conjointe de marchés que la Commission vient de mettre en place, dans un premier temps pour des achats groupés de vaccins, a relevé dans une conférence de presse le commissaire européen à la Santé, Tonio Borg.
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