L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a lancé le 17 décembre la phase pilote d’un dispositif expérimentant l’usage de notices numériques pour plusieurs médicaments. L’objectif est d’améliorer l’accès des patients et des professionnels de santé à une information médicale enrichie et plus facile à comprendre.
Ces notices dématérialisées, accessibles à l’aide d’un QR code sur les boîtes de médicaments, doivent compléter leurs homologues au format papier en pharmacie de ville et les supplanter totalement à l’hôpital (hors exception listée). L’information en ligne sera accompagnée de vidéos, réalisées par les industriels participants, qui expliqueront comment bien utiliser le médicament, sur la base d’un contenu défini et validé par l’ANSM. « Une composante essentielle demandée par l’ANSM dans le cadre de la phase pilote en ville », commente l’agence sanitaire dans un communiqué.
Une information médicale actualisée
En ville, 93 médicaments devraient être concernés d’après l’ANSM, qui liste les spécialités principales suivantes : « du paracétamol (formes orales destinées à l’adulte), des statines, des vaccins ou encore des inhibiteurs de la pompe à protons ». À l’hôpital, 474 molécules seront incluses. La liste des laboratoires retenus pour la phase pilote sera publiée d’ici à la fin janvier 2025.
Les notices dématérialisées seront hébergées sur la base de données publique des médicaments qui est mise à jour régulièrement. Ainsi, les utilisateurs auront accès à une information actualisée. De nouveaux onglets de la base de données permettront de se renseigner sur les mesures additionnelles de réduction du risque et d’accéder aux différents dossiers thématiques publiés par l’ANSM.
La phase pilote durera deux ans à partir du 1er octobre 2025
Les boîtes modifiées arriveront au fil de l’eau en pharmacie durant l’année à venir. La partie concrète de la phase pilote durera deux ans à compter du 1er octobre 2025, date de mise à disposition effective des nouvelles boîtes en nombre suffisant. Cette durée permettra, en lien avec les associations de patients, les professionnels de santé, les industriels du médicament, d’évaluer régulièrement l’utilisation des notices dématérialisées, leur accessibilité et l’intérêt de nouveaux supports d’information et d’identifier les éventuelles difficultés posées.
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