Après les infectiologues, les académiciens… Dans un communiqué publié hier, l’Académie de médecine écharpe à son tour les nouvelles recommandations de la HAS sur la maladie de Lyme. Comme la SPILF, elle pointe le manque de clarté du texte qui « maintient l'ambiguïté en particulier sur la notion de Lyme chronique ».
« Loin de clarifier la situation, la HAS voulant contenter tout le monde ne satisfait personne », regrettent les sages de la rue Bonaparte. Ils s’élèvent notamment contre le concept de SPPT (ou symptomatologie/ syndrome persistant(e) polymorphe après piqûre de tique) désignant les signes cliniques polymorphes (douleurs musculaires, maux de tête, fatigue, troubles cognitifs), survenant plusieurs fois par semaine, depuis plus de 6 mois chez des personnes ayant été potentiellement exposées aux tiques.
En entérinant cette notion, « la HAS reconnaît implicitement l'existence d'une telle pathologie sans la moindre preuve avec, pour conséquence, des propositions de prise en charge lourde impliquant des investigations nombreuses, coûteuses et souvent inutiles ». Quant à la création de centres spécialisés des maladies vectorielles à tiques préconisée dans les recos, l'Académie y voit « une proposition dispendieuse qui tend à désavouer l'expertise des services de maladies infectieuses et tropicales existants ».
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