Le nombre de nouveaux cas de maladie de Lyme diagnostiqués en médecine générale a augmenté de manière significative au cours de l’année 2018, selon un communiqué de presse publié mercredi 3 juillet par le ministère de la Santé, à l’issue du cinquième comité de pilotage du plan national de prévention et de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmissibles.
Ainsi, le réseau de surveillance assuré par Santé Publique France et le réseau Sentinelles annoncent pour 2018 un taux à 104 cas pour 100 000 habitants contre 69/100 000 en 2017. Le ministère de la Santé attribue cette évolution à l'expansion des tiques et à la plus grande sensibilisation des médecins au diagnostic de cette pathologie.
L'impact du réchauffement climatique
« Des conditions climatiques favorables au développement des tiques et la sensibilisation des professionnels de santé au diagnostic de cette maladie pourraient expliquer cette augmentation », a indiqué la Direction générale de la santé (DGS), à l'issue d'une réunion sur ce dossier au ministère.
Selon les chiffres de Santé publique France et du réseau de surveillance Sentinelles, l'incidence de cette maladie transmise par les tiques était stable autour de 26 000 nouveaux cas par an entre 2009 et 2014, avant d'augmenter à 33 200 en 2015 et 54 600 en 2016, puis de retomber à 44 700 cas diagnostiqués en 2017.
« Ces résultats incitent au renforcement des actions de prévention », souligne le ministère, qui rappelle l'importance des précautions à prendre avant les activités dans la nature (vêtements longs, produits répulsifs, etc.). Les produits répulsifs recommandés sont ceux qui bénéficient d’une autorisation de mise sur le marché dans cette indication.
La DGS rappelle aussi que tout citoyen peut signaler une piqûre de tique sur l’application nationale « Signalement Tique ». À ce jour, 15 000 signalements ont été effectués et environ 3 500 spécimens de tiques analysés, ce qui permet d’améliorer les connaissances sur ces dernières.
Cinq établissements de référence en France pour la recherche clinique
Prévus par le plan national de national de prévention et de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmissibles, cette réunion de comité de pilotage a aussi annoncé les cinq établissements retenus pour devenir des « centres de référence pour la prise en charge des maladies vectorielles à tiques », parmi dix candidats.
Ces cinq centres sont le CHU de Clermont-Ferrand associé au CHU de Saint-Etienne, le CHU de Marseille, le CHU de Rennes, le CHU de Strasbourg associé au CHU de Nancy et le Groupe hospitalier intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) associé au CHU de Créteil.
Ces centres ont été désignés par un jury indépendant, composé de représentants de l’INSERM, de France Assos Santé, de Santé Publique France, de la Fédération des spécialités médicales (FSM) et de la Fédération hospitalière de France.
Ces établissements d’expertise, devront travailler de concert ainsi qu’avec tous les services de compétence hospitaliers de la zone, en cours d’identification par les Agences régionales de santé, pour mettre en œuvre la nouvelle organisation des soins. Ils s’engageront à « respecter les recommandations nationales, accorderont une large place à la démocratie sanitaire pour prendre en compte les attentes des patients et des associations et développeront des projets de recherche clinique, en lien avec les structures de recherche », souligne la DGS.
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