L'Uvestérol ADEC, un médicament combinant plusieurs vitamines administré avec la même pipette que l'Uvestérol D, soupçonnée d'avoir entraîné le décès d'un nouveau-né en décembre, restera finalement accessible hors des hôpitaux, mais sous certaines conditions.
Le 6 janvier, l'Agence nationale du médicament (ANSM) avait annoncé la suspension de la commercialisation de l'Uvestérol D (vitamine D) "par mesure de précaution" et une restriction à l'hôpital de l'Uvestérol ADEC, désormais plus disponible dans les pharmacies de ville.
Mais, "en raison de la nécessité, dans certaines situations, de poursuivre ce traitement" une fois le nouveau-né sorti de l'hôpital, l'ANSM "met en place une recommandation temporaire d'utilisation" pour permettre l'utilisation d'Uvestérol ADEC en dehors d'une hospitalisation. Les pharmacies hospitalières restent toutefois les seules habilitées à délivrer ce médicament aux patients.
Contrairement à la vitamine D, qui existe sous d'autres formes que la pipette mise en cause, il n'existe pas d'autres produits sur le marché avec la même composition. Et l'Uvestérol ADEC est réservé à certains bébés fragiles : "le nouveau-né prématuré et le nourrisson présentant un risque de carence ou de malabsorption en vitamine A, D, E et C", comme ceux atteints de mucoviscidose, de cholestase ou d'insuffisance intestinale, a rappelé l'ANSM.
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