Le Haut Conseil de santé publique (HCSP) s’étonne des récentes conclusions de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) relatives à la pertinence des systèmes d’information nutritionnelle destinés aux consommateurs. L’Anses avait cité le manque de preuves sur la capacité de ces logos à réduire l’incidence des maladies chroniques, ce d’autant qu’aucune étude scientifique n'a encore pu répondre à une telle question.
Ces conclusions ne sont pas cohérentes avec l’avis du HCSP rendu publique le 25 juin 2015 qui s’était prononcé sur le fait d’évaluer globalement les différents systèmes de différenciation nutritionnelle employés dans le monde selon leur faisabilité mais aussi en fonction de leur intérêt en termes de santé publique. Par conséquent, le Haut Conseil ne peut pas partager les postulats du rapport de l’Anses, affirme-t-il dans un communiqué.
Il tient par ailleurs à rappeler que le but de ces logos nutritionnels est d’une part de permettre aux consommateurs d’accéder de façon simple et compréhensive à la composition des denrées alimentaires et ainsi de les aider à en comparer la qualité. D’autre part, cela permet de booster les efforts des industriels pour améliorer qualitativement les aliments qu’ils produisent.
C’est pourquoi, ces logos seraient un des éléments d’une politique de santé publique efficace en matière de nutrition. Enfin, le HCSP rappelle également que cette démarche est recommandée par l’OMS.
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