C’est avec un certain étonnement que les patients nous ont informés, en fin de vacances estivales, du changement de formule du Lévothyrox®. Conscients du désarroi des patients (qui allèguent de nombreux maux à cette modification), mais également très surpris par l’ampleur de la vague d’indignation, les généralistes ont dû aller à la pêche aux informations.
1/ Pourquoi l’ANSM a dédié un numéro vert pour informer les patients ? Ce geste ne va-il pas majorer les craintes de nombreuses personnes anxieuses des changements. En effet, l’ANSM a pour rôle d’informer sur la sécurité de nos médicaments. Confier la communication de ce changement à l’ANSM ne va-elle pas favoriser des méfiances vis-à-vis de cette molécule de la part des malades, mais aussi des professionnels de santé ?
2/ Pourquoi le laboratoire pharmaceutique commercialisant le médicament princeps n’explique-t-il pas sur son site internet les raisons de ce changement et a-t-il décidé de confier cette charge à l’ANSM ?
3/ Pourquoi avoir décidé d’effectuer ce changement durant la période estivale, période où l’information objective est plus difficile à obtenir ?
4/ Pourquoi l’ANSM n’a-t-elle pas pris l’initiative d’envoyer une fiche récapitulative à l’attention des généralistes dans la prise en charge des patients traités par cette molécule ? Cela est coûteux, mais évite des palabres inutiles avec certains patients, et donne plus de crédibilité aux explications des praticiens… et au final permet probablement d’effectuer des économies.
Et si durant l’été un traitement très largement prescrit avait prouvé sa toxicité, de quelles façons les généralistes auraient-ils pu avoir une information fiable, et rapide ?
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