Année après années, le dépistage organisé du cancer du sein concerne un peu plus de femmes, mais la dynamique de progression depuis sa généralisation en 2004 semble s’essouffler. L’année dernière les deux millions et demi de femmes de 50 à 74 ans qui y ont eu recours représentent à peine la moitié (52,7 %) de la population cible, un taux similaire aux trois années précédentes. En constante augmentation jusqu’en 2008, le taux de participation semblerait avoir « atteint un palier », constate l’InVS. Pour expliquer cette stagnation, l’Institut ne fait aucunement allusion aux débats sur l’efficacité du dépistage par mammographie… En tout cas, l’objectif cible européen de 70 % est encore loin, ainsi que celui du plan cancer 2009-2013 qui faisait de l’augmentation de 15 % de la participation au dépistage organisé une de ses priorités.
Disparités géographiques
Cette participation connaît par ailleurs des disparités géographiques. Certaines régions comme le Pays-de-la-Loire, le Centre, le Limousin et la Bretagne atteignent 60 % tandis que d'autres, comme la Corse, l’Île-de-France et PACA ont des taux inférieurs à 45 %. Au niveau départemental, les champions sont la Loire-Atlantique, l’Indre et Loire, la Haute-Vienne, le Cher, la Sarthe et le Morbihan, avec des taux compris entre 65 et 70 %. Lanterne rouge, Paris avec seulement 27,2 %. Reste qu’au moins 10 % de la population cible effectuant un dépistage individuel », le taux de dépistage global se situe, en réalité, à hauteur de 65 %, évalue l’InVS.
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque