Cette notion de « champ de cancérisation » est importante pour la décision thérapeutique. Ce champ se définit comme la zone cutanée située en périphérie des lésions de KA, d’aspect normal mais avec des anomalies infracliniques repérées par l’histologie ou la biologie moléculaire.
« La présence de mutations génétiques sur une peau apparemment saine mais exposée au soleil donne des arguments pour dire que la KA est une maladie chronique. Le traitement d’une lésion simple de KA laisse des kératinocytes mutants voisins qui ont le potentiel de devenir de futurs KA », insiste Eggert Stockfleth. Sur ces régions lésées par le soleil, vont se développer des KA multiples ou récidivantes, associées à d’autres lésions témoins du vieillissement de la peau par le soleil (télangiectasies, rides, lentigo, taches pigmentées, élastose solaire).
La régression complète de tout le champ est plus rare, de 0 à 21 % par an, et le taux de récidives est de 57 %. Ces zones sont à surveiller tout particulièrement car elles sont à plus haut risque de voir apparaître des CE.
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