Après avoir été alertée sur l’utilisation de solution de violet de gentiane par des femmes allaitantes souffrant de candidose mammaire, l’ANSM met en garde contre ces pratiques.
« Cette substance doit être utilisée avec prudence car elle peut être nocive pour votre enfant s’il en avale à des concentrations supérieures à la dose recommandée, et si la préparation contient de l’alcool », peut-on lire sur son site internet.
Selon la classification européenne des substances et mélanges, « le violet de gentiane est en effet nocif en cas d’ingestion et potentiellement cancérigène », indique l’ANSM dans ses recommandations aux prescripteurs. « Il ne doit donc être utilisé que dans certaines conditions visant à diminuer la concentration et la durée du traitement ».
Privilégier les antifongiques topiques classiques
Dans ce contexte, l’agence du médicament déconseille de prescrire en première intention une préparation de violet de gentiane pour le traitement des candidoses mammaires survenant au cours de l’allaitement maternel. « Seules des spécialités pharmaceutiques contenant des substances actives à visée antifongique sont à utiliser dans le traitement de la candidose mammaire », indique l’ANSM. Par ailleurs il est recommandé de privilégier un antifongique topique avant un antifongique administré par voie générale.
En cas de non-réponse à ces spécialités « et seulement dans ce cas », la prescription d’une préparation magistrale ou hospitalière à base de violet de gentiane peut être envisagée.
Le cas échéant, la concentration de la solution aqueuse de violet de gentiane ne doit pas dépasser 1,65 mg pour cent grammes de solvant. La durée de traitement est limitée à 7 jours.
Si les symptômes persistent, une nouvelle consultation devra avoir lieu pour envisager un autre traitement.
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