L'utilisation des contraceptifs a véritablement changé cette dernière décennie, avec « un net report vers les méthodes qui présentent le moins de risques pour la santé », indique l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dans un communiqué publié à l'occasion de la Journée mondiale de la contraception.
La pilule œstroprogestative : - 36 %
D'après les dernières données établies par l'agence du médicament avec le GIS Epi-Phare, en l'espace de dix ans, le recours à la contraception orale (progestative ou œstroprogestative) a reculé de façon globale d'environ 15 %. Mais on observe principalement une forte désaffection de la pilule œstroprogestative dont les ventes ont diminué d'environ 36 % entre 2011 et 2021.
Les risques thrombo-emboliques liés la contraception œstroprogestative ont bien entendu joué un rôle dans le fait que beaucoup de femmes s'en détournent. L'agence du médicament précise d'ailleurs que « depuis les actions d’information menées par l’ANSM de 2012 à 2014, ce sont les pilules associées à un risque de thromboembolie veineuse (phlébite, embolie pulmonaire) moindre qui sont le plus prescrites et utilisées, c’est-à-dire les pilules qui associent lévonorgestrel et éthinylestradiol à 20 µg ».
À noter aussi que beaucoup de femmes abandonnent le patch associant norelgestromine et éthinylestradiol, dont les ventes ont baissé de 50 % en 10 ans. Durant cette période, l'usage des anneaux à base d’éthinylestradiol et d'étonogestrel a aussi reculé dans les mêmes proportions.
En revanche l'usage des contraceptifs à base de progestatifs connaît une marche bien différente : entre 2011 et 2021, on constate un doublement de la vente des pilules à base de progestatif seul. Et parmi les autres contraceptions à base de progestatif, l'utilisation des dispositifs intra-utérins (DIU) au lévonorgestrel (LNG) et de l'implant contraceptif sous-cutané à base d'étonogestrel reste stable durant cette période.
Vente des DIU en cuivre : + 80 % en 10 ans
Concernant le stérilet, on constate une préférence pour le DIU en cuivre qui représente plus de la moitié des DIU vendus aujourd’hui. « L’utilisation des DIU au cuivre est en augmentation constante ces 10 dernières années, de l’ordre de + 80 % », souligne l'ANSM. Une récente étude d’Epi-Phare a montré que les utilisatrices de DIU-LNG ont généralement plus de 35 ans et ont plus souvent des antécédents gynécologiques, en comparaison avec les utilisatrices de DIU-Cu.
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