Afin de diminuer encore la consommation des pilules de 3e et 4e générations (C3G et C4G), les autorités de santé mettent en place un dispositif d’encadrement réglementaire de leur prescription et de leur délivrance. Ainsi, « à partir du mois de juin, les médecins devront écrire à la main sur l’ordonnance qu’ils ont bien recherché les contre-indications ainsi que les facteurs de risque de thrombose, et qu’ils se sont assuré que la patiente a été informée des signes de thrombose veineuse et d’embolie pulmonaire », vient d’indiquer Dominique Maraninchi, directeur général de l’ANSM. Sans quoi la contraception ne sera pas délivrée par le pharmacien. Les fabricants devront modifier les conditionnements des contraceptifs oraux combinés (COC) en y insérant une carte d’information rappelant les signes d’événements thrombo-emboliques. Cette décision implique aussi de modifier l’AMM européenne de ces contraceptifs qui sont désormais réservés en seconde intention. La procédure a été lancée le 23 janvier dernier.
Malgré un recul des ventes de pilules de C3G et C4G de 25?%, dans un contexte de baisse générale de la consommation de pilules de 3,5 %, leur consommation est encore jugée excessive en France. Cette inflexion s’est accompagnée d’un report sur les pilules de 2e génération qui ont vu leur consommation augmenter de 16 %.
Par ailleurs, l’Agence européenne du médicament (EMA) vient d’annoncer que le risque thrombotique du patch contraceptif est deux fois plus élevé que celui d’un COC de 2e génération au lévonorgestrel. En conséquence, l’ANSM vient de reléguer l’indication du patch au deuxième rang derrière les C1G et les C2G.
Enfin, l’Académie de médecine vient de se prononcer sur le risque vasculaire de la contraception orale en n’utilisant pas la langue de bois. Selon elle, le déremboursement des C3G et des C4G, mis en place par le gouvernement n’est pas une arme valide et elle souligne la « naïveté » d’une mesure qui exclurait les généralistes de la prescription.
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