Ça y est ! Après plusieurs avis négatif, le HCSP vient de recommander la vaccination anti rotavirus pour tous les nourrissons. Pour arriver à cette décision de rupture, le Haut Conseil de la santé publique a pris en considération « l’impact bénéfique, dans les pays industrialisés, de cette vaccination qui réduit le taux d’hospitalisation de plus de 80 % ; les données en faveur d’une immunité de groupe en cas de couverture vaccinale élevée ; et l’évaluation désormais précise du risque de survenue d’invaginations intestinales aiguës (IIA) post-vaccination, pour les deux vaccins existants ».
En 2010, c’est en effet l’existence d’un signal en faveur d’une augmentation faible de risque d’invagination intestinale aiguë (et dans une moindre mesure l’identification de circovirus porcins dans les vaccins) qui avaient conduit le HCSP à ne pas recommander la vaccination antirotavirus. Depuis, les résultats des études de sécurité post-AMM conduites au Mexique, au Brésil, en Australie, et aux Etats-Unis et ceux d’une analyse de l’Inserm conduite sur les cas mondiaux, confirment certes l’augmentation du risque d’IIA, mais « comparé à la fréquence des IIA spontanées, ce risque est faible (1 à 6 cas pour 100 000 enfants vaccinés) et essentiellement limité à la période de 7 jours suivant l’administration de la première dose », indique le HCSP. De plus, l’absence de conséquences sur la santé humaine de la présence de fragments de circovirus porcins présents dans les deux vaccins a pu être établie.
Deux vaccins disponibles
Suite à ces données rassurantes, le HCSP préconise donc la vaccination des nourrissons âgés de moins de 6 mois selon un schéma vaccinal à 2 doses (2 et 3 mois de vie) pour le vaccin monovalent (Rotarix®) et à 3 doses (2, 3 et 4 mois de vie) pour le vaccin pentavalent (Rotateq®). Ces vaccins administrés par voie orale peuvent être co-administrés avec les vaccins du calendrier vaccinal du nourrisson.
Reste la question du prix, le HCSP émettant cette recommandation« sous réserve d’une politique tarifaire conduisant à des ratios coût/efficacité acceptables pour les deux vaccins disponibles».
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