Suite à la plainte déposée fin octobre par l'association anti-corruption « Anticor », la Haute autorité de santé (HAS) a révélé aujourd'hui qu'elle retirait sa recommandation sur les stratégies de prise en charge des principales dyslipidémies publiée en mars 2017. L'association avait porté plainte contre six des neuf experts auteurs de la reco. Elle leur reprochait d'entretenir des liens financiers avec des laboratoires qui commercialisent des médicaments contre le cholestérol.
L'association Formindep avait également saisi fin août le Conseil d'État afin de demander l'abrogation de la reco. « La HAS a constaté qu'elle n'avait pas eu à l'époque connaissance de l'ensemble des liens d'intérêts de certains des experts. Ce non-respect des règles déontologiques de l'institution conduit à abroger cette recommandation », a précisé ce matin la HAS dans un communiqué.
Formindep avait comparé les déclarations publiques d'intérêts des experts fournies à la HAS et avait pointé des déclarations d'intérêts fausses. Dans sa plainte, Anticor visait notamment deux experts qui ont selon elle reçu plus de 20 000 euros de laboratoires pharmaceutiques avec lesquels ils avaient pourtant déclaré auprès de la HAS n'avoir aucun lien. La justice pénale devra désormais déterminer s'il y a eu des omissions volontaires de la part des experts.
La HAS assure par ailleurs qu'elle va entreprendre « au plus vite un nouveau travail afin de fournir aux professionnels de santé une recommandation » sur le traitement du cholestérol, « élaborée en toute impartialité fondée sur les dernières données de la science ».
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