En dehors des statines, aucun autre hypolipémiant n’avait jusqu’à présent fait la preuve de son efficacité en terme de morbimortalité cardiovasculaire.
C’est désormais chose faite avec l’étude Improve-It dont les résultats publiés fin 2014 assoient l’efficacité clinique -et non plus seulement biologique- de l’ézétimibe. Et remettent au goût du jour le fameux « lower is better » en matière de cholestérol, du moins chez les patients à haut risque.
« Puisque les patients à haut risque traités par statines – y compris ceux ayant un taux faible de LDL-c - continuent à avoir un risque cardiovasculaire plus élevé, l’étude Improve-it visait à évaluer si la diminution supplémentaire du LDL-c bien en dessous de 70 mg/dl en ajoutant l’ézétimibe à une statine réduisait encore les évènements cardiovasculaires » résume un communiqué du laboratoire MSD, promoteur de l’essai Improve-it.
Plus de 18 000 patients à haut risque mais déjà plutôt bien contrôlés en terme de cholestérol (taux moyen de LDL-c de 95 mg/dl) ont été inclus en post-syndrome coronarien aigu. Ces patients ont été randomisés pour recevoir soit un traitement par simvastatine seule (40 mg/j) soit une association ézétimibe simavstatine 10/40mg (Inegy®).
Après un suivi moyen de 6 ans, 32,7 % des patients traités par Inegy® avaient présenté un événement du critère principal (décès cardiovasculaire, infarctus non fatals, réhospitatalisations pour angor instable, revascularisations coronaires après les 30 premiers jours et AVC) contre 34,7 % dans le groupe simvastatine seule, soit une diminution du risque de 6 %.
En parallèle, une baisse plus importante du LDL-c a été observée sous Inegy (LDL c moyen à 54 mg/dl versus 69 mg/dl sous simvastatine seule). « Cela confirme que lower is better même à des niveaux particulièrement bas », analyse le Pr François Schiel (Besançon).
Enfin, côté tolérance, Improve-it ne met pas en évidence de signal particulier.
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