Vous voulez arrêter de fumer, prenez une cigarette, mais une cigarette électronique ! En ce qui concerne l’arrêt du tabac, le boom de l’utilisation de l’e-cigarette serait lié à un taux de réussite plus élevé. D’après une étude publiée dans le BMJ, 18 000 personnes qui fumaient depuis longtemps seraient parvenues à arrêter grâce au vapotage en Angleterre en 2015.
« Bien que ce nombre reste relativement faible, il est cliniquement significatif au vu du gain énorme sur la santé qu’apporte l’arrêt du tabac », commentent les auteurs. En effet, d’après eux, un homme de 40 ans qui parvient à ne plus toucher du tout à la cigarette peut espérer gagner 9 années de plus d’espérance de vie.
Des études encore à venir
Néanmoins, cette étude demeure observationnelle, il est donc difficile d’en tirer des conclusions définitives. Des recherches antérieures semblaient démontrer que l’e-cigarette n’était pas une alternative efficace au tabac. Certains travaux ont même suggéré qu’elle pourrait s’avérer être une « porte d’entrée » vers l’addiction au tabac, en particulier chez les adolescents.
Pour l’instant, aucune preuve n’a permis d’établir une quelconque association entre l’usage de la cigarette électronique, le taux de tentatives d’abandon du tabac, le recours aux thérapies de remplacement de la nicotine ou celui des services d’aide pour arrêter de fumer. Cependant, les scientifiques ont constaté que les vapoteurs utilisaient rarement des thérapies de remplacement. Il est possible que les patients usant de la cigarette électronique aient déjà tenté ces thérapies auparavant.
Des statistiques encourageantes
Pour parvenir à leurs résultats, les spécialistes ont analysé des données en regardant s’il existait des relations entre les changements dans la prévalence de l’utilisation de l’e-cigarette, ceux relatifs aux tentatives d’arrêts du tabac, la réussite de ces tentatives, le recours à des médicaments et le soutien émotionnel. Ils ont obtenu ces données via l’étude Smoking Toolkit, qui comprend des sondages d’échantillons représentatifs de la population de 16 ans et plus. Ils ont ainsi regroupé des informations sur 43 000 fumeurs entre 2006 et 2015. De même, les statistiques sur l’utilisation des services d’aide viennent du centre d’information de la NHS. Les chercheurs ont également tenté de prendre en compte les politiques de contrôle du tabac et les campagnes médiatiques dans leur analyse.
Dans un éditorial en lien avec l’étude, le Dr John Britton de l’Université de Nottingham argue que ces travaux suggèrent qu’« un arrêt définitif via la substitution avec l’e-cigarette contribue probablement à la chute de la prévalence du tabac ».
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