Deux techniques qui semblaient efficaces pour prédire les accouchements prématurés lors d’une première grossesse n’identifient en réalité qu’un faible pourcentage d’entre eux, selon une étude de grande échelle menée par le National Institute of Health (NHI) et publiée dans the Journal of the American Medical Association.
Les chercheurs ont voulu évaluer l’examen de routine du col de l’utérus car des travaux antérieurs avaient montré que qu’un col court trop tôt durant la gestation était un signal d’une naissance prématurée. De même, ils ont également estimé à quel point la proportion de fibronectine fœtale, (une protéine qui participe au maintien du sac amniotique à l’intérieur de l’utérus) présente dans le vagin pouvait indiquer un déclenchement précoce du travail comme il a été suggéré par des études précédentes.
Cependant, après le dépistage de plus de 9 000 femmes entamant leur première grossesse, chacun des deux tests n’identifia qu’un petit nombre parmi celles qui risquaient un accouchement prématuré. Plus précisément, les scientifiques ont mesuré via ultrasons la longueur du col des participantes entre 16 et 22 semaines et une seconde fois entre 22 et 31 semaines. Le col était défini comme raccourci quand il mesurait moins de 25 mm. En ce qui concerne la fibronectine, les tests ont été conduits trois fois : entre les semaines 6 à 14, 16 à 22 et 22 à 30. Les auteurs ont estimé un taux de protéines élevé comme supérieur ou égale à 50 ng/ml.
Des résultats décevants
Les résultats sont clairs : seul 8 % des femmes qui ont accouché prématurément avant la 37e semaine de grossesse présentaient un col raccourci lors du 1er examen (entre les semaines 16 et 22). De même, elles étaient 23,3 % à avoir un col court lors du 2nd examen. Par ailleurs, en ce qui concerne le test pour la fibronectine, parmi les patientes qui ont eu un accouchement prématuré, 7,3 % présentaient un taux élevé de la protéine après le 1er examen et 8,3 % après le second.
Pour les auteurs, ces données sont loin d’être satisfaisantes et il ne leur paraît pas souhaitable de faire de ces deux tests des moyens de dépistage généralisés. « Ces méthodes d’examens pour les femmes qui entament leur première grossesse n’ont pas identifié la plupart de celles qui plus tard ont effectivement accouché prématurément de manière spontanée », affirme le Dr Uma Reddy, qui a dirigé les travaux. Selon elle, « il est nécessaire de développer de meilleures méthodes de dépistage ».
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