Le virus Zika a été retrouvé dans le sperme d'un Français 93 jours après les premiers symptômes de l'infection. Les spécialistes avaient déjà constaté des cas de transmissions sexuelles mais jusqu'à présent le record de détection de Zika dans le sperme était de 62 jours après infection. L'intéressé ne revenait pourtant pas d'un voyage vers une zone de circulation active du virus, d'après une correspondance parue jeudi 21 juillet dans The Lancet.
Dans cet article, une équipe toulousaine rapporte avoir effectué des tests biologiques chez un patient atteint d'un cancer qui souhaitait congeler son sperme avant de commencer une chimiothérapie. Si les résultats se sont révélés négatifs dans le sang et les urines, le virus Zika a bien été trouvé dans son sperme. Le jeune homme de 27 ans a dévoilé avoir souffert de symptômes bénins dont des faiblesses, douleurs musculaires et conjonctivite en décembre 2015, suite à son retour de Thaïlande. Or, cette zone n'est pas déclarée comme étant endémique.
Pour les auteurs, ce nouveau cas indique que des personnes peuvent également revenir contaminés par le pathogène après avoir séjourné dans des zones non endémiques comme la Thaïlande. Il démontre aussi que le sperme peut contenir pendant longtemps le virus qui se maintient dans des réservoirs inconnus. La contamination via le sperme devrait donc être prise en considération lors de programme pour la préservation de la fertilité masculine ou pour élaborer les mesures afin de protéger les femmes enceintes ou désireuses d'avoir des enfants.
Les auteurs de l'article suggèrent également qu'en ce qui concerne la transmission par voie sexuelle : « les directives françaises comme celle du CDC soient régulièrement mises à jour pour prendre en compte l'évolution de la recherche scientifique sur Zika ».
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation