Après que la HAS s'est prononcée le 18 septembre en faveur des tests salivaires pour détecter une infection par SRAS-CoV-2 chez des patients symptomatiques, la Société française de microbiologie (SFM) vient de publier un avis sur les modalités pratiques pour réaliser ce type de prélèvement. La détection du génome du SARS-CoV-2 par RT-PCR sur prélèvement salivaire est aujourd’hui remboursée par l’Assurance maladie pour les patients symptomatiques non hospitalisés jusqu’à 7 jours après l’apparition des symptômes. Sur ce délai du prélèvement salivaire, dans son avis, la SFM est plus stricte précisant qu’il « doit être réalisé moins de 5 jours après le début des symptômes ».
Beaucoup de tests réalisés à l'avenir ?
Si la détection du SARS-CoV-2 par RT-PCR par prélèvement naso-pharyngé demeure l’examen de référence pour diagnostiquer le Covid, étant un peu plus sensible qu’un prélèvement salivaire, ce dernier est de préférence recommandé si le prélèvement par le nez est difficile ou impossible, indique la HAS. En raison d’une meilleure acceptabilité du test salivaire, tout laisse à croire que son utilisation devrait augmenter ces prochaines semaines.
Informer le patient
Ce prélèvement peut être réalisé par tous les professionnels de santé, en laboratoire, mais aussi par chaque patient par auto-prélèvement, à condition de bien lui expliquer en amont les modalités de sa réalisation. C’est au laboratoire de fournir le matériel adapté pour recueillir la salive.
Ainsi, ce prélèvement peut être fait à tout moment de la journée « mais ne doit pas être réalisé après rinçage bucco-dentaire à l’eau stérile ou lors d’un effort de toux, précise la SFM. Le prélèvement doit être réalisé plus de 30 minutes après la prise de boisson, d’aliment, de cigarette/e-cigarette, d’un brossage de dents ».
Pour les personnes incapables de cracher, il est possible de récupérer de la salive sous la langue avec une « pastette » (sorte de pipette) ou d’un système dédié permettant de récupérer la salive.
Délais de 5 heures maximum pour l'amener au labo
Après l’avoir collecté, il faut aussi s’assurer que sa quantité est suffisante. Le flacon est ensuite fermé très hermétiquement, et décontaminé à l’extérieur avec un produit virucide pour éviter que le professionnel de santé récupérant le flacon soit éventuellement infecté. Le délai d’acheminement au laboratoire doit être le plus court possible, sans dépasser cinq heures à température ambiante, le flacon dans un double emballage fourni par le laboratoire. Il est important que soient mentionnées l’identité du patient, sa date de naissance, et la date du prélèvement.
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