L’engouement des femmes pour la contraception naturelle et la hausse récente des IVG nécessitent une meilleure information par les professionnels et à l’école.
À l’occasion de la Journée mondiale de la contraception, le baromètre européen* montre que la France « peut mieux faire » pour améliorer son taux de recours à l’IVG et serait à la traîne de l’Allemagne, la Hollande et la Suède pour ce qui concerne la formation de ses professionnels et l’information des femmes. Coordonné par le Dr Elisabeth Aubeny, présidente de l’Association française de la contraception, ce travail a été mené en 2012 par la branche européenne du planning familial. Sur le plan de la formation des professionnels, le baromètre constate une insuffisance des mises à jour des recommandations, faite tous les deux ans en Hollande et seulement en cas de crise en France. En outre, la formation à l’écoute des professionnels, présente en Allemagne Hollande et Suède, est absente en France.
Autre constat : l’éducation sexuelle est obligatoire à l’école de 6 à 15 ans en Hollande, Allemagne et Suède, alors qu’elle se fait uniquement à partir du collège (12 ans) en France. Enfin, le baromètre préconise une prise en charge totale des contraceptifs jusqu’à 21 ans, tout en saluant le fait que « la France soit le seul pays remboursant certains contraceptifs pour adulte ».
Pour le Dr Aubeny, la France suit actuellement deux grandes tendances. D’une part, un engouement pour la contraception naturelle, certaines femmes ne désirant plus prendre d’hormones, d’autres, dans la mouvance écologique, voulant « sentir leurs corps, leur ovulation ». Cette situation étant d’après Elisabeth Aubeny, largement influencée par les problèmes rencontrés par les pilules de 3e et 4e générations.
D’autre part, une hausse des IVG, chiffrée par la Drees à 4,7%, entre 2012 et 2013. Augmentation, selon le Dr Aubeny, notamment en lien avec l’abandon des pilules de 3e et 4e générations à la suite de leur déremboursement. Cette situation réclame donc une meilleure information sur les moyens contraceptifs par les professionnels de santé et, plus largement, par le système éducatif.
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