Après y avoir été opposé en 1988 et 2004, le Conseil National de Santé (CNS) s’est résolu à donner un avis favorable aux auto-tests de dépistage de l’infection à VIH, à la demande de Marisol Touraine. L’instance considère que la sensibilité des tests sanguins et salivaires s’est améliorée et elle préfère prendre les devants puisque des tests à la fiabilité douteuse sont déjà disponibles sur Internet. Le but est de
« renforcer l'autonomie des personnes dans leur démarche de santé, en particulier dans leur propre intérêt et au titre de l'intérêt collectif qui exige le renforcement du dépistage?».
Notices claires
La modélisation faite par les Américains a montré que le rapport bénéfice-risque de la stratégie d’auto-dépistage est positif en prévention de la transmission de l’infection à VIH et ce d’autant que la sensibilité des tests se rapproche des 100 %. Pour autant, les auto-tests ne se substituent pas aux moyens de dépistage existants et il faut toujours une confirmation du diagnostic par un test sanguin. Les sujets qui font ce test doivent connaître le problème des faux négatifs avant la séroconversion après le premier contact présumé avec le VIH. Le Conseil préconise ainsi que ces autotests soient assortis de notices claires, avertissant notamment les utilisateurs sur les délais de séroconversion. Selon le CNS, l'introduction des autotests permettrait de découvrir 4 000 séropositivités et d'éviter 400 nouvelles infections par an en France.
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