En novembre 2017, 78 % des médecins généralistes libéraux étaient équipés d’une messagerie sécurisée, contre « seulement » 42 % des spécialistes de ville, affirme la Cour des comptes dans un rapport consacré aux services publics numériques en santé paru mercredi. L’objectif de généralisation de leur utilisation pour 2017 n’est donc pas atteint, regrettent les sages qui évoquent une « avancée encore limitée ».
« Ces dispositifs de messagerie de santé sécurisée constituent l’environnement indispensable au développement des parcours de soins coordonnés et, au-delà, à l’essor de la télémédecine. L’élargissement de leur diffusion doit constituer une priorité d’action des pouvoirs publics et de l’Assurance maladie », souligne la Cour des comptes.
La messagerie de l'Asip Santé à la traîne
MSSanté, le système de messagerie de santé promu par l'Asip Santé, peine à se développer. En avril 2017, seulement 53 000 boîtes aux lettres et 900 établissements de santé étaient raccordés au système qui regroupe l’ensemble des services de messagerie électronique respectant les normes de sécurité qu’elle institue et garantissant la confidentialité des échanges entre elles. « Un chiffre très limité par rapport à l’importance du nombre des professionnels et établissements publics et privés susceptibles de s’y rattacher », observent les Sages. Apicrypt, la messagerie sécurisée rivale, compte quant à elle 70 000 utilisateurs.
Et pour l'instant, son raccordement à MSSanté « est encore en chantier », précise la Cour des comptes.
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