Le 24 mars s’ouvrira la 15e édition du Congrès de la médecine générale France (CMGF). Jusqu’au 26 mars, les participants, généralistes, enseignants et internes, sont attendus au Palais des congrès de Paris.
Et après deux années marquées par la pandémie de Covid-19, cette édition sera l’occasion « de se retrouver enfin », souligne le Dr Isabelle Cibois-Honnorat, présidente du conseil scientifique du Congrès. Et de « s’aérer l’esprit et s'aérer l'exercice », ajoute le Dr Paul Frappé, président du Collège de la médecine générale (CMG).
De nombreux thèmes abordés
Au programme de nombreux thèmes seront abordés au cours des conférences plénières mais également des ateliers « gestes techniques » et des posters. Car « tous les grands thèmes de la médecine générale seront abordés », affirme la présidente du conseil scientifique.
Difficile de ne pas parler du Covid-19 mais le Dr Cibois-Honnorat l’assure : « Dans les communications orales, nous avons distillé les productions de manière à ne pas être focalisés sur ces deux ans ». Ce thème sera ainsi abordé à travers plusieurs aspects comme une vision historique des pandémies mais aussi sur les séquelles physiques et psychologiques ou encore une approche internationale, cite le Dr Paul Frappé.
Et au-delà du Covid-19, le Dr Frappé promet que les « blockbusters de notre pratique » seront abordés comme « le cancer colorectal, les troubles du neurodéveloppement, la prise en charge de la personne âgée… » Avant de citer également des thématiques comme la santé environnementale, la télémédecine ou encore la certification.
Et le Dr Cibois-Honnorat renchérit en mentionnant « une tendance bien dessinée cette année » qui se traduira par une conférence « Soyons critiques » sur le « regard critique sur l’information et l’information médicale en particulier ».
Un conseil scientifique qui évolue
Elle souligne par ailleurs le travail du conseil scientifique qui évolue « au fur et à mesure des années » et qui « représente toute l’étendue de ce qu'est la médecine générale » avec « des universitaires, des personnes de la formation, d’autres dans la pratique… et cette année nous avons un membre qui est sociologue » et qui apporte « un autre regard sur notre profession ». Elle estime ainsi que ce congrès « aura une connotation particulière avec un regard un peu élevé sur notre profession ».
Une nouvelle politique partenariale
Et les organisateurs soulignent également la nouvelle politique partenariale, « qui nous rend indépendants financièrement de l’industrie autour de la prescription », précise le Dr Frappé. « Nous allons travailler avec eux différemment et plus intelligemment », ajoute le Dr Cibois-Honnorat qui y voit l’occasion d’ « avoir des relations plus posées, plus distanciées ».
Et pour résumer le ton de ce congrès, le Dr Cibois-Honnorat cite : « l’indépendance, l’esprit critique et la hauteur de vue ».
[VIDÉO] Pourquoi venir au CMGF 2022 ?
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique