Jeudi, 21 heures. C’est l’heure du tweet-chat MedEdFR pour plusieurs dizaines de professionnels de santé et étudiants. Chaque semaine, ils se retrouvent sur Twitter pour parler d’enseignement médical. Pendant une heure, ils interagissent sur le réseau social via le hashtag #mededfr autour d’un thème prédéfini. « Apprendre l’empathie », « la pédagogie inversée », « la place de la techno dans l’enseignement », « l’apport des réseaux sociaux »… Dernier sujet en date : « La confrontation à la mort pour les étudiants en santé » (lire le compte rendu ici).
Débattre de l’enseignement en santé sur Twitter, ce n’était pas gagné d’avance. Un an après le lancement le 8 mai 2014, MedEdFR poursuit son petit bonhomme de chemin, et rassemble, chaque jeudi, entre 15 et 50 participants actifs, toujours aussi enthousiastes. Le cinquantième chat sera organisé la semaine prochaine.
« C’est une bonne surprise de voir que cela continue. C’est une petite fierté pour nous. En Angleterre, ils ont essayé et ça n’a pas pris ! Le chat français, lui, tient le coup ! » confie au « Quotidien » le Dr Christine Maynié-François (alias @GeluleMD), chef de clinique en médecine générale, et instigatrice du MedEdFR avec deux autres twittos.
C’est d’ailleurs ce qui fait la particularité du MedEd français. Le débat se veut pluridisciplinaire et pas seulement centré sur la médecine. « Les chats attirent une petite majorité de médecins, mais pas seulement. Nous avons des IDE, des sages-femmes, des kinés, aides soignants, dentistes, pharmaciens… mais aussi des étudiants et même des patients. C’est la confrontation de tous ces points de vue et de ces expériences qui font la richesse des débats » relève le Dr Maynié-François.
Pour quels bénéfices concrets ? « Une remise en question sur l'encadrement des étudiants. Une meilleure compréhension des autres professions de santé » expliquait, Marjo, IDE, à l’occasion du chat anniversaire de MedEdFR. « De super échanges , une remise en question et une découverte des métiers des autres », pour Sandra Dupuis, infirmière libérale et habituée des rendez-vous du jeudi soir. « Depuis que je suis MedEdFR, je fais un peu plus attention aux étudiants et aux externes... » reconnaît @Meldiim, qui « bosse en néonat ».
Peut-on réellement débattre à coups de messages de 140 signes sur Twitter ? La plate-forme présente des limitations. Mais elle a plein d’autres avantages, souligne le Dr Maynié-François : « C’est très simple d’accès et cela permet d’abolir les distances géographiques, de supprimer certaines barrières. Tout le monde est sur un même pied d’égalité. Il n’y a pas de hiérarchie entre étudiants et enseignants, entre les différents corps de métiers. » Envie de tester ? Rendez-vous jeudi prochain, 21h, hashtag #mededfr.
MeEdFR, le mode d'emploi de @GeluleMD
Débattre de l’enseignement en santé sur Twitter, ce n’était pas gagné d’avance. Un an après le lancement le 8 mai 2014, MedEdFR poursuit son petit bonhomme de chemin, et rassemble, chaque jeudi, entre 15 et 50 participants actifs, toujours aussi enthousiastes. Le cinquantième chat sera organisé la semaine prochaine.
« C’est une bonne surprise de voir que cela continue. C’est une petite fierté pour nous. En Angleterre, ils ont essayé et ça n’a pas pris ! Le chat français, lui, tient le coup ! » confie au « Quotidien » le Dr Christine Maynié-François (alias @GeluleMD), chef de clinique en médecine générale, et instigatrice du MedEdFR avec deux autres twittos.
Un débat pluridisciplinaire
L’idée lui est venue après un séjour aux États-Unis où elle a découvert MedEdChat, un chat dédié à l’enseignement en médecine, créé par un gastro-entérologue, Ryan Madanick. Le jeune médecin n’est pas seule dans cette aventure. Elles sont quatre à organiser, modérer et faire vivre ces débats (@Babeth_as, @BicheExMK et @ElvireBornand), issues de divers horizons : aide-soignante, ex-kiné et sociologue.C’est d’ailleurs ce qui fait la particularité du MedEd français. Le débat se veut pluridisciplinaire et pas seulement centré sur la médecine. « Les chats attirent une petite majorité de médecins, mais pas seulement. Nous avons des IDE, des sages-femmes, des kinés, aides soignants, dentistes, pharmaciens… mais aussi des étudiants et même des patients. C’est la confrontation de tous ces points de vue et de ces expériences qui font la richesse des débats » relève le Dr Maynié-François.
Pour quels bénéfices concrets ? « Une remise en question sur l'encadrement des étudiants. Une meilleure compréhension des autres professions de santé » expliquait, Marjo, IDE, à l’occasion du chat anniversaire de MedEdFR. « De super échanges , une remise en question et une découverte des métiers des autres », pour Sandra Dupuis, infirmière libérale et habituée des rendez-vous du jeudi soir. « Depuis que je suis MedEdFR, je fais un peu plus attention aux étudiants et aux externes... » reconnaît @Meldiim, qui « bosse en néonat ».
Débattre sur Twitter, c'est possible ?
Au vue des échanges, les participants apprécient la possibilité de glaner au fil des tweets des astuces, des pistes pour améliorer leurs pratiques pédagogiques. « Cela permet d’avoir les points de vue de pédagogues issus de différentes disciplines médicales. C’est appréciable dans un pays comme la France où il y a un déficit de réflexion sur la pédagogie médicale », remarque Pierre Catoire, étudiant en cinquième année de médecine, qui a participé à plusieurs sessions.Peut-on réellement débattre à coups de messages de 140 signes sur Twitter ? La plate-forme présente des limitations. Mais elle a plein d’autres avantages, souligne le Dr Maynié-François : « C’est très simple d’accès et cela permet d’abolir les distances géographiques, de supprimer certaines barrières. Tout le monde est sur un même pied d’égalité. Il n’y a pas de hiérarchie entre étudiants et enseignants, entre les différents corps de métiers. » Envie de tester ? Rendez-vous jeudi prochain, 21h, hashtag #mededfr.
MeEdFR, le mode d'emploi de @GeluleMD
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