Brigitte Liso (groupe Renaissance, députée du Nord) : 13 % des nouveaux cas de VIH sont des jeunes de moins de 25 ans

Encore un (gros) effort, réclame la députée Brigitte Liso lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. La parlementaire a tiré l'alarme sur le dépistage chez les jeunes qu'elle juge catastrophique. 13 % des nouveaux cas sont des jeunes de moins de 25 ans. Près de 28 % des séropositifs sont diagnostiqués avec une infection avancée. Et d'enfoncer le clou : « La faute à la crise, pas seulement ! » Le Sida avec l'aide des traitements ne fait plus peur comme auparavant. Et d'asséner : « Soyons clairs. Le Sida tue encore et toujours. » La députée appelle ses collègues parlementaires à promouvoir le dépistage (gratuit et sans ordonnance), la sensibilisation et l'information. « Ce combat, nous le devons à tous ceux qui souffrent et qui nous ont quittés. »

Dépistage sérologique sans prescription et gratuit

Réponse de la ministre Agnès Firmin Le Bodo. Elle reconnaît que le nombre de personnes diagnostiquées positives reste stable, quelle que soit la population concernée. Le Gouvernement entend poursuivre ses efforts en matière de prévention, dépistage et traitement du VIH à travers la feuille de route 2021-2024 : d'abord, elle cite la généralisation depuis 2022 de l'accès au dépistage sérologique sans prescription et pris en charge à 100 %. Ensuite la ministre évoque le renforcement de sa stratégie globale de prévention qui repose à la fois sur le préservatif, le dépistage du VIH et autres IST, leur traitement, le traitement post-exposition et la Prep.

Prep

Depuis le 1^er janvier 2021, l'ouverture de la primo-prescription et de la Prep à tout médecin a permis selon la ministre de favoriser le recours à ce dispositif. En outre, a été accélérée l'accessibilité du traitement post-exposition via une délivrance sous forme de starter-kit par les MG. Elle sera renforcée en 2023 avec une ouverture aux pharmaciens. Enfin, l'accessibilité aux Trod et autres autotests VIH autorisée depuis 2011 est renforcée. « Le Covid nous a rappelé que l'efficacité de la lutte contre une pandémie doit faire l'objet d'une approche concertée et multilatérale. » En septembre dernier, a rappelé la ministre, la France a versé 1,6 milliard d'euros au Fonds mondial contre le Sida, la tuberculose et le paludisme afin de réaffirmer l'objectif d'un monde sans Sida à l'horizon 2030.